Dans la partie précédente, les activités de la DSI ont été mentionnées. Revenons sur certaines de ces activités pour les préciser
La "gouvernance" des TIC doit répondre aux questions suivantes (E.Leleu, Cnam) :
La réponse est dans le "cercle vertueux" : orienter, utiliser, rendre compte, contrôler.
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Il existe plusieurs méthodes de gouvernance des systèmes d'information. Les plus connues sont :
Pour une DSI, le contrôle est le point principal. A noter que le mot contrôle, en français, est ici à rapprocher de son équivalent , control, en anglais, qui signifie piloter. Le COBIT apporte son expertise en cette matière. Fondé en 1994 par l'ISACA (Information System Audit and Control Association), le COBIT (Control Objectives for Business Information and related Technology) est un outil de référentiel de la gouvernance des systèmes d'information. Il s'adresse, bien évidemment aux auditeurs, consultants et responsables des systèmes d'information. Le référentiel du COBIT découpe un systèmes d'information en 34 processus répartis sur 4 domaines représentés schématiquement ci-dessous :
Chaque processus met en œuvre des ressources informatiques (applications, informations, infrastructures et personnes au sens compétences), fournit une information destinée à satisfaire les besoins métiers exprimés sous formes de critères (efficacité, efficience, confidentialité, intégrité, disponibilité, conformité, fiabilité) concerne un ou plusieurs des domaines de la gouvernance des SI (alignement stratégique, apport de valeur, gestion des risques, gestion des ressources, mesure de la performance).
En résumé, COBIT est une méthodologie d’évaluation des services informatiques au sein de l’entreprise. Cette démarche s'appuie sur un référentiel de 34 processus (bonnes pratiques collectées auprès d'experts SI) et sur des indicateurs d'objectifs (KGI) et de performance (KPI) permettant de mettre les processus sous contrôle afin de disposer des données permettant à l'entreprise d'atteindre ses objectifs (alignement des technologies sur la stratégie de l’entreprise). Le COBIT définit 7 objectifs ou critères : efficacité, efficience, confidentialité, intégrité, disponibilité, conformité, fiabilité. Pour les atteindre, COBIT utilise 5 ressources : compétences, applications, technologies, facility management, données. Une cartographie du management d'un système d'information peut être créé en indiquant pour chaque domaine, les processus, les objectifs et les ressources comme le montre l'exemple ci-dessous pour le domaine "planification et organisation" :
Il permet de contrôler dans les conditions de l’utilisateur que le service est bien rendu par le système d'information.
Ses objectifs sont de :
Pour celà, deux méthodes principales peuvent être appliquées :
Les figures suivantes donnent un exemple de résultats d'un audit portant sur le temps de réponse client/réseau/serveur :
Le schéma montre clairement les périodes où le temps de réponse est plus long que la moyenne. Reste à chercher pourquoi.
Concernant l'évaluation des performances, il existe deux démarches principalement utilisées :
Pour financer les infrastructures informatiques dont les coûts sont souvent importants, plusieurs possibilités sont à envisager :
Le principe de l'externalisation appelée infogérance ou outsourcing est de confier la gestion d'une activité à un prestataire extérieur. L'externalisation peut, sur cette activité, être partielle ou totale.
Le guide informatique (voir le site mentionné dans la webographie) énumère 22 points clés pour le succès d'une externalisation :
1. compréhension des motivations et des objectifs de l’entreprise par le prestataire
2. compréhension de l’environnement économique (contexte, secteur…) de l’entreprise par le prestataire
3. définition explicite du périmètre et du contenu de l’externalisation par l’entreprise avant la contractualisation avec le prestataire
4. qualité du formalisme juridique du contrat
5. exhaustivité du contrat ( tous les cas de conflits sont prévus…)
6. recours à un maximum de composants technologiques (hard, soft…) dits standards (ex. TCP/IP, UNIX, EDIFACT, SAP, Windows…)
7. réalisme des objectifs de l’entreprise
8. maîtrise antérieure, par des compétences internes, du périmètre nouvellement externalisé
9. anticipation des phénomènes sociaux liés à l’externalisation
10. pilotage du prestataire par l’entreprise (coordination, contrôle…)
11. appropriation des prestations issues de l’externalisation par le public cible
12. efficience du management de projet (mise en œuvre et bascule)
13. liens (interfaces) entre le périmètre externalisé et le « resté internalisé »
14. compétence technique du prestataire
15. compétence organisationnelle de l’entreprise
16. avant-gardisme technologique des solutions mises en œuvre
17. fiabilité éprouvée des technologies utilisées dans les solutions mises en œuvre
18. pression produite par des phénomènes externes aux échéances incontournables (ex. an 2000, euro…)
19. solidité financière du prestataire
20. références antérieures du prestataire
21. maintien de compétences techniques de haut niveau au sein de l’entreprise stricte relation client/fournisseur
22. une attitude coopérative de la part de l'entreprise et du prestataire plutôt qu'une stricte relation client/fournisseur.
Voir le guide (dossier "Externalisation des systèmes d'information) pour plus de détails.
Dans un autre dossier ("Outsourcing, mode d'emploi"), le guide conseille 8 étapes-clés pour réussir une externalisation :
Là aussi, on trouvera les informations utiles dans le guide informatique mentionné.
Une autre manière de pratiquer l'externalisation est l'offshore qui est l'opération de sous-traitance de tout ou partie d'un projet/service informatique (entre autres) par un prestataire en provenant d'un autre pays. Généralement, il s'agit de pays en voie de développement pratiquant des prix très compétitifs par rapport aux prix domestiques.
La définition CIGREF de l'urbanisation des systèmes d'information est la suivante : "démarche qui consiste à rendre un système d’information plus apte à servir la stratégie de l’entreprise et à anticiper les changements dans l’environnement de l’entreprise."
La finalité est de "découper" le système d'information en parties (analogues aux ilots urbains) qui peuevnt évoluer sans contraindre (pas trop) les autres parties. L'objectif recherché est de rendre le système d'information
La modularisation du système d'information est de type hiérarchique :
Un système d'information est amené à évoluer de manière pratiquement constante pour les raisons suivantes :
L'urbanisation consiste cependant en une opération complexe mélangeant plusieurs visions comme le montre le document CIGREF suivant :
Vu du côté des utilisateurs, le système d'information a pour but de fournir des services de qualité. En ce qui concerne la qualité, nous avions déjà précédemment mentionné l'audit de performances.
En ce qui concerne les services à l'utilisateur, les indicateurs suivant sont pertinents :
Concernant plus particulièrement la production de services, il existe un référentiel appelé ITIL (Information Technology Infrastructure Library). Il s'agit d'une bibliothèque d'ouvrages recensant les bonnes pratiques des services informatiques. Ces ouvrages font des recommandations :
ITIL propose aussi une certification bien connue des professionnels, la certification ITIL organisées en modules de plusieurs crédits obtenus après formation :
Le schéma suivant indique les "grades" qui peuvent être obtenus dans la certification ITIL :